17/02/2015
Vrac du 17/02/2015 - Sylvain Tesson - Alain de Benoist - L'appel de la fourrée - Démocratie des couronnes
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Au sujet de Sylvain Tesson :
J’adore ce type. J’adore ses mots simples qui disent le profond. Et puis j’adore son amour des lois martiales. Verticalité des idées, le corps dans l’horizon. Tout le contraire des démocraties citadines, aux idées horizontales enfermées dans des corps humains ratatinés parce que soumis à la verticalité d’immeuble. Architecture qui souille le ciel. La ville est un déicide dans sa conception.
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Au sujet d’Alain de Benoist (lu et vu en conférence) :
Il a moins une tête d’alcolo que de fumeur. Sa peau grisée (50 nuances tiens…) est enveloppée dans un haro d’industries de bâtard à tabac. Il semble si fragile qu’il est possible de le tuer entre le pouce et l’index. Il se traîne comme un vieux chien de château qui serait fatigué par les courses en plaine ayant vampirisé ses chairs et leur sang. En ses veines, coule une humeur rance compliquée de nicotine. Entre deux états chimiques, il sent toujours une odeur exhalée par sa peau à la manière des métaux froids. Il est froid, justement, de cette froidure qu’on trouve au dernier stade du pourrissement.
Je suis désolé mais je ne comprendrai jamais la destruction lente par le tabac. Je tolère, je ne suis pas un ayatollah de l’hygiène. Je tolère est d’ailleurs mal choisi : je suis qui pour tolérer (seul un trou de bob peut dire je tolère sans s’aviser qu’il parle en dictateur qui décrète et concède ce qu’il veut bien concéder) ? Non, je dis que je ne comprends pas. Que ce soit justifié par un sybaritisme intellectuel est d’ailleurs rigolo : il y a plus de grandeur, partant d’intellection, dans le sport qui est une façon d’occuper l’espace et de saisir la géographie d’un lieu. Le défi, l’affrontement, le dépassement, ca je comprends. Le repos est l’affaire du vrai sybarite. Que je suis ! Mais se consumer par les poumons, non, je ne comprends pas.
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La personne laide ne se reproduit pas facilement parce qu’elle ne trouve pas de partenaire aisément. C’est le fait d’un impératif biologique qui commande à l’espèce de ne pas s’imparfaire dans sa perpétuation. Au pire elle se maintient, au mieux elle s’améliore. La biologie met des bâtons dans les roues de son obligée afin de ne pas la pervertir. C’est une barrière pour le juste. Ce n’est pas un mal pour un bien car la morale n’intervient pas dans une nature amorale. C’est moche, c’est le cas de l’écrire. Mais ca se comprend, même : ca se défend.
La beauté, au sens de la biologie, annonce la santé et la seconde permet souvent la première. En sorte qu’un beau partenaire est d’abord recherché pour ce qu’il garantira de force à la progéniture. Le physique est la porte d’entrée. Force et beauté sont confondues par l’instinct qui connaît chez l’humain, et chez l’humain seulement, son abstraction par l’œil parce que le regard humain transcende les stimuli de l’attraction. Les yeux conduisent au symbolisme par qui se déploient une culture et une civilisation. C’est une fois debout que l’homme développe une conscience qui passe outre l’instinct que l’inconscient se charge de limiter. Lire Freud et son MALAISE DANS LA CIVILISATION. L’homme de conscience ne séduit ni n’est séduit par l’odeur mais par le spectacle de ses attributs montrés, exhibés même, dans la position verticale. La femme avance ses seins et ses hanches, l’homme sa hauteur et son bassin. Il n’en reste pas moins que la nature sélectionne toujours le même partenariat entre force et beauté : la fin ne change pas à proportion des moyens qui ont eux évolué chez l’humain.
La civilisation trahit ce qu’elle a dépassé quand elle consent au vilain ou au faible l’atout de l’argent ou plus largement de la position sociale. La force ne prime plus. La classe et sa conscience supplantent la race et son inconscience. Par quoi les hommes faibles, ou les femmes laides depuis que les femmes ont droit de travailler, peuvent s’acoquiner avec une beauté ou un fort. Parenthèse : la progéniture de couples non assortis est souvent affriolante comme si la nature avait réservé la récessivité à la laideur. Bref, la nature œuvre à conserver et à préserver l’espèce. Elle entend se reproduire et créer du même et non produire du nombre et fabriquer du différent. S’il devait y avoir un gène ou des gènes du beau, ils seraient dominants. En ce point, nature et culture se rejoignent.
Il est à ce titre rigolo de constater combien TINDER regorge d’hypocrites femmes qui confessent, lors de discussions, qu’elles recherchent avant tout une spiritualité après avoir choisi un beau garçon (en photo). Dans la rue comme sur un site INTERNET, lequel ne propose que des photos, c’est encore et toujours le physique qui préside aux élections du corps. Le cœur n’intervient pas, il est l’abstraction civilisée du corps. L’amour n’existe pas au premier chef parce que seul le désir pilote d’abord les affinités. Pourquoi pas ? Ce n’est pas une régression mais une confirmation de ce qui est et a toujours été. Après tout, c’est la loi de la jungle comme on dit, et on y revient. Ne pas s’en plaindre ni se mentir.
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Toujours écouter les autres et leurs projets parce que la démocratie convainc chacun d’être exceptionnel : c’est là un savoureux paradoxe de l’égalité qui, alors qu’elle anime tous les esprits indignés, les porte à croire qu’ils occupent une position privilégiée comme celle d’un roi. Pire : lui avait un royaume, eux ont un univers. Esprits particuliers pour universels ! Farce de parleux ! Les idiots abusent de ce mot pour décrire leur vide au point qu’ils finissent par le néantiser en lui retirant tout signifié. L’univers à portée nulle ! Bob a anéanti l’univers : quelle ironie...Je dis que le roi a été décapité par envie, par jalousie et que le régicide est une castration abstraite qui contient en elle les germes du femen-isme. Voici venu le temps de la démocratie des couronnes où tous les valets sont rois fainéants.
Appliquer ceci à la séduction. Suivre le schéma de l’écoute pour l’entente. La femme aime entendre mais l’homme doit écouter. Misère du désir chez lui, désir de misère chez elle.
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