19/02/2015
Poème de L'atelier câlin
Il était seul, il était mal
Réveil matin, croissant au beurre
Il était gras, il était pâle
Douche et métro, bob au labeur.
Aucune femme, aucun amour
Il était seul, il était mal
Moyen en tout, vie dans les tours
Il était veule, il était sale.
Aucun ami, aucun espoir
Il était seul, il était mal
Aucun groupe, pas de rancard
Il errait seul, tournait en salle.
Le soir venu, il repartait
Et c’était seul, et c’était bal :
La mort les gens tous se mordaient
Dansaient chez lui, il était mal.
Il était seul, il était mal
Ne lisait pas, était athée
La vie la mort, « tout est normal » ;
« Je suis buddha réincarné ».
Il était zen accidental
Esprit vidé, goisses remplies
Et prétendait à l’idéal
Du grand amour prédéfini.
Lors il alla suer sur Tinder
Il poucait seul, il voulait graal
Toujours plus mal, toujours au beurre
Il était rien sentimental.
Il y croyait, « sommes tous charlie »
Mais finissait par rester seul
Il espérait trouver l’amie
Qui annulât son mal de seul.
Qu’il était seul, qu’il était mal
Découragé, ô bob dormant,
Il attendait la bob fatale
Qu’il voulait tendre au sein brûlant.
Froid seul et mal, il vivait là ;
Ne réclama plus que tendresse ;
C’est seul et mal qu’il oublia
Les instincts vrais que nul confesse.
Il était seul, il était mal
Sans âme ou corps il était rien
Autant donner peu de son mal
Aux mains des a-teliers câlins.
Il s’y rendit avec les seuls
Il s’y perdit avec son mal
Il enlaçait dans son linceul
Les détritus de tout son mal.
Il crut à l’a-telier câlin
Sans sexe, là, il se disait
Qu’il était seul, qu’il était bien
Sans observer qu’il se tuait.
Il était seul « mal pour un bien »
Il câlinait le soir tombé
Il oubliait d’un air badin
L’homme qu’il n’au-rait pas été.
18:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
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