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10/03/2015

Pourquoi le roux rend misogyne - Le 10/03/2015

Pat Poker

Sa peau, c'était sa peau blanche qui mentait. Elle donnait dans l’excès dont le principe provoque l’effet contraire de la cause défendue. C’était trop-blanc, trop de pureté, trop d’emprunt à la blondeur des anges qu’elle rendait au diable. C’était tromperie et trop suspect. Je comprenais enfin pourquoi les rouquins étaient des bêtes à Satan. Comme lui, elle imitait ce qu'elle corrompait et plombait le bien de vices cachés en autant de rougeurs qui lui piquaient l’épiderme. C’est là la punition du roux, brûlé à la naissance pour ses futurs méfaits. Prédestination. Qu’un roux soit janséniste serait cohérent. Il faudrait les enfermer à Port-Royal.

Et ses yeux, mais des yeux, typiques des rouquines, taillés dans la paupière comme d'un acier trempé dans l'eau vive. Tous deux striés de veinules rouges explosées par son mal bouillant. Chaque veine en posait un sillon qui semblait me regarder et prêt à sourdre de son corps pour m'agripper et me violer sur place.

Ses cheveux poussaient à l'identique : sur la fausseté - tels ceux d'une poupée chargée de reproduire la perfection. Là encore, l'imitation trahissait son objet et montrait l’opposé de ce qui était ressenti par sa victime. C’était un être odieux.

C’était bien malgré elle en sorte qu’elle paraissait possédée. Son pépiement de femme n'aidait pas. Elle parlait comme une illuminée qui se serait jetée dans la prière. Il y avait en elle un je-ne-sais-quoi mystique qui me terrifiait. Dans l’excitation, elle se faisait femme derviche et gigotait comme un gosse. Quel pépiement, elle n'arrêtait pas, elle m’étourdissait.

      Le pire survint quand elle me prit. Elle s'était instruite aux films porno de format court. Elle avait privilégié les spots brefs et nerveux afin de ne pas trop pécher car elle conservait un fond de vieille fille à quoi sa mocheté adolescente l'avait tenue. Pourtant, elle avait décidé d’être moderne et chez cette pauvre fille, l’amour devenait sexe comme la luxure devenait stupre. Elle suçait comme une pute de l'est filmée en marge de ses études. Ma rouqine pensait qu’à force de salive, elle provoquerait le même effet que l'eau sur une plante. Crachats et mollards...Encore l’excès ! Ce fut l’inverse qui se produisit : aspergé de sa bave, je me dissolvais dans sa bouche qui me brûla tant à la fin de son acte barbare que je la sommai d'arrêter. J’hésitai à hurler voire à la violenter mais me ravisai et me rencognai loin d’elle. En pareilles circonstances, le silence dit plus que les cris. Et comme eux, il associe à lui les présences en sorte qu’elle la boucla. Elle dit seulement Je dois mal m’y prendre…nan mais c’est pas pôssible… Elle accordait sa voix à l’accent bobique de la parisienne de race vomie par les années fric. Ca traîne sur les syllabes. Ca prend le parler lancinant de sa grande sœur new-yorkaise. Tout est sur-nonchalant chez cet être pressé qui goûte à tous les contraires. Ne jamais être soi en paraissant une autre. Elle me fatiguait par une essence que sa peau rousse exhalait dans une odeur acidulée. Nan mais c’est pas pôssible...Aucune remise en question. Classique de la bobasse. C’est que la bob pornocratique est une folle bardée de certitudes. Pas étonnant qu’elle mente. Ou quoi de plus normal qu’elle se figure que le responsable de ses échecs et de sa nullité crasse soit l’homme, toujours le mâle dominant qu’elle domine de toute sa hideur depuis la nuit des temps ? Maintenant, elle se blottit contre moi. Je sens sa respiration aller et venir contre ma peau. Elle tente une approche comme le serpent se love autour de sa proie. Elle empeste. C’est insupportable. Le roux rend misogyne. A éviter.

 

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